Casteels convaincant, Faes rassurant, Doku détonant : les enseignements des Diables Rouges après l’Euro 2024

Les quarts de finale de l’Euro 2024 commencent ce vendredi en Allemagne. Un stade de la compétition où nos Diables Rouges n’évolueront pas. Inutile de remuer le couteau dans la plaie. En revanche, plusieurs enseignements peuvent être tirés de l’aventure des protégés de Domenico Tedesco. Des leçons qui devront être acquises d’ici le prochain Mondial.

Avant la compétition, les ambitions étaient raisonnables. Logique. Notre sélection s’avançait avec pas mal d’incertitudes. Le secteur défensif était souvent pointé du doigt tandis que l’animation au milieu de terrain semblait incertaine. Dans ce relatif brouillard, la ligne offensive faisait office de seule sécurité. Et pourtant, quelques semaines après, force est de constater que c’est devant que nos Diables Rouges ont peiné. Un manque d’inspiration et de réalisme qui se ressent dans les chiffres. Avec seulement deux buts marqués, la Belgique reste sur un inquiétant total de trois réalisations en deux grandes compétitions. Jadis redoutée, notre attaque semble parfaitement appréhendée par nos concurrents. À commencer par le buteur historique des Diables Rouges.

Romelu Lukaku : le poids d’un pays sur ses épaules

À un VAR près, Romelu Lukaku sortait de la compétition avec trois buts. La technologie est ce qu’elle est désormais et notre avant-centre repart finalement bredouille. Arrivé en Allemagne avec plein de bonnes intentions, le meilleur buteur de notre histoire revient sur la pointe des pieds. Absent des conférences et des interviews, il semble ne pas assumer son deuxième tournoi consécutif sans but. Plus que son manque de réalisme, c’est son attitude lors du dernier match que les suiveurs pointent du doigt. Particulièrement peu mobile voire même désinvolte, Big Rom a passé beaucoup de temps à se plaindre du déchet technique de ses coéquipiers. Alors qu’il semblait former un beau duo avec Jérémy Doku en préparation, les deux anciens Anderlechtois ne se sont pas trouvés. Signe d’un joueur qui aura eu du mal à (re)trouver la confiance sans faire trembler les filets.

Une animation à revoir : Tedesco s’est planté

Brillant jusqu’ici, Domenico Tedesco passait au révélateur d’une grande compétition pour la première fois de sa carrière. Difficile de dresser un bilan positif pour le nouvel élève. En quatre matchs, il n’est jamais parvenu à créer un lien entre la défense et l’attaque des Diables. Il était certes bridé par les capacités à la relance de certains défenseurs mais cela n’explique pas tout. Au milieu de terrain, il a tenté plusieurs choses sans jamais trouver la solution.

Sa tentative de mettre Kevin De Bruyne à côté d’Amadou Onana lors du match face à la France est un échec. Il s’est privé de la capacité de création de son capitaine. Il est finalement revenu sur sa décision à la mi-temps. Le tacticien n’a pas davantage été en réussite sur les flancs. Il s’est évertué à donner du crédit à un Yannick Carrasco pas toujours juste ou à Leandro Trossard pas au niveau. Dans des matchs fermés et peu concluants, il avait l’occasion de montrer ses qualités de coaching. C’est raté.

Casteels, Faes, Doku : ils ont marqué des points

Doublure dans la hiérarchie des gardiens depuis un bon moment, Koen Casteels a parfaitement saisi sa chance avec les Diables Rouges. Plusieurs personnes s’inquiétaient de ne pas avoir Thibaut Courtois dans les cages, son remplaçant a rassuré. Il n’a rien à se reprocher sur les deux buts encaissés. Que du contraire, il a même évité quelques réalisations.

Devant lui, Wout Faes est un des incontournables de Tedesco. À tort ou à raison, les supporters avaient leur petite idée avant le tournoi. Le défenseur central s’est néanmoins montré très solide. Il a remporté de nombreux duels et a été peu pris à défaut. Reste sa qualité technique qui prive sans doute les Diables Rouges d’une construction plus efficace.

Enfin, Jérémy Doku a confirmé qu’il était probablement le seul détonateur de notre attaque. L’ailier a beaucoup tenté et beaucoup raté également. A contrario, les seules occasions belges venaient souvent de ses pieds. Et ça, personne ne pourra lui enlever.

Dur lendemain de génération donc pour les Belges. Cette équipe a sans doute moins de qualités, le tout est de trouver comment combler ce manque. L’animation pourrait être une solution. Domenico Tedesco pensait sans doute y être parvenu. C’était avant l’échec d’un tournoi qui ne restera pas dans les annales de nos Diables Rouges.

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