Qui est Mike Penders, la pépite « made in Genk » proche de Chelsea ?

Le Racing Genk est devenu une référence absolue en Europe en matière de formation de gardien. Lors du dernier Euro, c’est à nouveau apparu évident aux yeux du grand public, et pour cause. En l’absence de Thibaut Courtois, champion de Belgique en 2011 avec Genk et devenu depuis le meilleur gardien du monde, c’est Koen Casteels qui l’a remplacé entre les perches des Diables Rouges. Mais qui est Mike Penders ?

Koen Casteels, formé à Genk et qui a dû s’exiler en raison de l’éclosion de Courtois… mais que certains à l’époque présentaient comme « encore plus talentueux ». Il finira par être élu meilleur gardien de Bundesliga sous les couleurs de Wolfsbourg, et par s’imposer parmi les meilleurs gardiens d’Allemagne ces 10 dernières années.

Avant l’éclosion de Courtois, un autre Diable Rouge « made in » Genk avait brillé jusqu’à rejoindre l’Allemagne : Logan Bailly. Et s’il a dû s’exiler au Standard pour lancer sa carrière, on oublie souvent que Sinan Bolat a fait toutes ses classes dans le Limbourg, y disputant même 6 matchs. Bref : les gardiens de but au KRC Genk, c’est plus qu’une tradition, c’est une véritable dynastie.

Mike Penders, l’héritier

Ces dernières années encore, Genk a pu compter sur une nouvelle génération de portiers. Gaëtan Coucke a été lancé tout jeune en Ligue des Champions, notamment ; il commettra malheureusement quelques grosses erreurs contre le RB Salzbourg, et finira par devoir céder sa place. Trop tôt, trop vite pour Coucke qui va toutefois progressivement s’installer à Malines et y disputer 124 matchs.

À sa place, c’est Maarten Vandevoordt qui s’imposera. Et si ce dernier a également dû composer avec quelques erreurs et hésitations, c’est surtout la pression d’être intronisé comme « le nouveau Courtois » qui a paru paralyser l’international Espoirs. Les qualités, Vandevoordt les a, même s’il n’y aura probablement jamais qu’un seul Thibaut Courtois. Très vite, le RB Leipzig voit ces qualités, et transfère le Genkois en 2022, tout en le prêtant… deux saisons de plus au KRC Genk. Un montage qui pourrait bien être répété pour le petit dernier de l’école des gardiens genkois : Mike Penders.

Mais Penders s’apprête peut-être bien à battre un record. Au moment où la surprenante rumeur l’envoyant à Chelsea a surgi, le « gamin » de 19 ans (il ne les a fêtés que ce 31 juillet!) n’avait en effet que… 90 minutes de Jupiler Pro League dans les jambes. Un premier match face au Standard et accompagné d’une clean-sheet à laquelle il aura contribué.

Bien sûr, si un grand nom comme Chelsea s’intéresse à vous, ce n’est jamais à la faveur d’un premier match de championnat en D1 belge. Pour les scouts de Premier League et pour les observateurs, Mike Penders est un nom qui résonnait en coulisses depuis quelques années.

Chelsea, le… mauvais choix ?

Cela, on le doit certainement à une nouveauté en Belgique depuis trois saisons : la participation des équipes U23 à la Challenger Pro League, qui a mis en lumière les jeunes des grands clubs belges. Penders s’est signalé dès ses premiers arrêts pour le Jong Genk, où il a pris la place … d’un autre grand, très grand talent formé au club – Tobe Leysen (OHL), quant à lui cité à l’Inter Milan. Quand on vous dit que l’académie des gardiens de Genk est une véritable usine.

De là à penser que Chelsea irait jusqu’à offrir, dès ses premiers pas en équipe A, une somme de… 20 millions d’euros pour Mike Penders, il y avait un monde. Pourtant, rapidement, la rumeur paraît fondée, et le deal proche d’être finalisé. Là aussi, comme Vandevoordt, Penders serait laissé en prêt dans le Limbourg pour y continuer son développement. La Premier League, ce ne sera pas pour tout de suite.

Mais même dans ce schéma sur papier intéressant (au moins pour Genk, qui touchera une fortune et conservera sa pépite), Chelsea est-il le bon choix pour Mike Penders ? On parle d’un club dont le noyau pour la saison 2024-2025 est de 44 joueurs, dont… 7 gardiens de but. L’immense majorité de ces derniers ne jouera jamais une minute pour les Blues, et enchaînera les prêts jusqu’à trouver un nouveau port d’attache. Demandez à Charly Musonda, Michy Batshuayi et même, il y a longtemps déjà… Kevin De Bruyne, Romelu Lukaku et Thibaut Courtois.

Prendre exemple sur Courtois

C’est bien ce dernier exemple qui peut rassurer Mike Penders. Thibaut Courtois, comme lui, avait signé très jeune à Chelsea – certes après des prestations XXL en Jupiler Pro League et un titre de champion. Puis, de 2011 à 2014, c’est finalement à l’Atlético Madrid qu’il sera envoyé en prêt, devenant l’un des meilleurs gardiens d’Europe, déjà. Avant d’enfin devenir le n°1 incontesté des Blues, une fois le « prime » du légendaire Petr Cech passé.

Mike Penders est-il le « nouveau Courtois » ? On a pu constater que ce qualificatif avait fait plus de mal que de bien à Maarten Vandevoordt, son prédécesseur dont on attend encore de voir l’adaptation à la Bundesliga. Mais s’il a le talent de son illustre aîné (ou même, soyons honnêtes, une fraction de ce talent), où qu’il aille, il devrait s’imposer – et cela devra commencer par le Racing Genk, durant la saison 2024-2025 et, sauf surprise, la suivante. Penders entame en tout cas sa carrière avec la pression…

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