Les Diables Rouges et Tedesco n’ont pas convaincu en Ligue des Nations

Opposés à Israël (3-1) puis à la France (2-0), les Diables Rouges ressortent de leurs deux premiers matchs de Ligue des Nations avec un 3 sur 6. Mais au-delà du bilan comptable, les doutes sont tout aussi nombreux qu’après l’Euro.

Il l’avait assuré : après l’Euro, Domenico Tedesco avait tiré les leçons de ses erreurs. Tout le monde ne demandait qu’à le croire, après le fiasco que fut le tournoi belge en Allemagne. Avec les matchs de Ligue des Nations face à Israël et la France qui se profilaient à l’horizon, l’occasion était belle de passer des actes aux paroles.

Openda n’est pas Lukaku

À l’Euro, tout le monde s’inquiétait du niveau de notre défense, tout en étant rassuré par la qualité des offensifs. Pourtant, en Allemagne, c’est notre défense qui a montré qu’elle était solide, là où notre ligne d’attaque a été beaucoup trop timide. On était forcément curieux de voir si le Germano-italien avait pu résoudre ces problèmes, lui qui devait se passer de Romelu Lukaku.

Contre Israël, dans un match joué en Hongrie et à huis-clos, la victoire 3-1 a permis de lever certains doutes. Certains, mais pas tous. Car malgré une nette domination, ce sont les médians Kevin De Bruyne (doublé, dont un sur penalty) et Youri Tielemans qui ont alimenté le marquoir. Loïs Openda ? Il a livré un bon match, provoquant un penalty et offrant un assist à Tielemans. Mais en finition, l’attaquant de Leipzig a eu de grosses difficultés, ratant notamment un penalty.

Dans le jeu voulu par Domenico Tedesco, il semble clair que le Liégeois peine à trouver sa place. Attaquant rapide, aimant œuvrer dans la profondeur, il n’a pas le profil pour remplacer Romelu Lukaku.

Un milieu brouillon

Si face aux Israéliens l’opposition n’avait rien d’exceptionnel, ce fut bien différent contre la France. Le début de match semblait prometteur, avec un pressing intense et précis, mais par la suite tout s’est délié. Entre un Tielemans qui courait trop souvent dans le vide, à un poste difficilement définissable et avec trop de déchet, et un Amadou Onana esseulé et peu mobile, souvent absent sur les deuxièmes ballons, Kevin De Bruyne s’est retrouvé peu soutenu.

Le capitaine des Diables a petit à petit disparu dans ce match, commençant à commettre des erreurs auxquelles il ne nous avait pas habitués. Sa frustration a grandi dans la rencontre et les gestes de mauvaises humeurs se sont multipliés. Entre ses « Ik stop » et ses critiques envers ses équipiers, le joueur de City a montré tout son agacement.

La défense manque de poids

À l’Euro, Jan Vertonghen apportait toute son expérience à la défense des Diables. Mais depuis, le joueur d’Anderlecht a pris sa retraite internationale, obligeant Domenico Tedesco à trouver une nouvelle formule. Contre Israël, le quatuor composé de Castagne-Faes-Theate-De Cuyper a donné satisfaction. Mais contre les Bleus, le sélectionneur fédéral a, une nouvelle fois, changé ses plans.

La blessure de De Cuyper l’a poussé à faire glisser Theate comme arrière-gauche, où il a été catastrophique dans son placement. Dans l’axe, Faes a montré qu’il pouvait devenir le leader, tout le contraire de Zeno Debast, particulièrement peu à l’aise. Et à droite, Castagne n’a jamais su élever son niveau. La montée de Meunier a fait un peu de bien, mais ce n’est pas l’avenir.

Quel avenir pour Tedesco ?

Contre la France, la Belgique a sombré. Tactiquement, c’était beaucoup trop faible, et Domenico Tedesco n’a jamais semblé capable de trouver une solution à un problème dont il est en grande partie responsable. Son obstination avec certains joueurs qui alignent déception sur déception, ses choix tactiques douteux et son manque de réactivité ne permettent pas de voir l’avenir sereinement.

Sa prolongation juste avant l’Euro tient l’Union belge pieds et poings liés, sauf à imaginer délier les cordons de la bourse. Il apparaît clair qu’il faudra tenir avec lui jusqu’à la prochaine Coupe du monde, alors que tout le monde semble s’accorder sur le fait qu’il n’est visiblement pas l’homme de la situation. Son Euro fut un échec, sa Ligue des Nations risque de l’être encore plus.

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