RAEC Mons : Comment prépare-t-il son retour en Pro League ?

Sans bruit, dans l’ombre des divisions amateures, le RAEC Mons prépare son retour en Jupiler Pro League. Ressuscité en 2019 avec de grandes ambitions, le club de la Cité du Doudou est aux portes du football professionnel.

À peine promus de D2 ACFF, les Dragons n’ont pas tardé à se familiariser avec leur nouvelle série. À la trêve hivernale, le RAEC Mons caracole en tête de la D1 ACFF devant des formations comme l’Olympic de Charleroi, Tubize ou encore Virton. Plus que jamais, l’Albert s’avance comme le grandissime favori dans la course aux lauriers. Dix ans après la faillite du matricule 44, les Montois s’apprêtent à retrouver la cour des grands.

Départs de Dante et Toni Brogno

Pourtant, ces derniers jours ont été agités au Tondreau. Entraîneur des Rouge et Blanc depuis 2022, Dante Brogno a quitté le RAEC Mons pour des raisons familiales. Peu de temps après l’annonce, l’illustre attaquant des Zèbres et iconique buteur de la Jupiler Pro League s’est expliqué sur les raisons de son départ précipité et celui de son adjoint et frère, Toni Brogno : « Il se bat avec un courage extraordinaire contre un cancer du foie », a-t-il confié à Sudinfo. « Je suis quelqu’un de très sensible. Pour moi, pour nous, tout le reste passe au second plan. »

Quelques semaines plus tôt, le RAEC Mons se retrouvait au cœur d’une tempête médiatique. Actif chez les Dragons depuis leur renaissance en D3 ACFF, Alessandro Cordaro a été versé dans le noyau B en raison d’une incompatibilité avec plusieurs membres du staff. « Malgré plusieurs réunions et tentatives de conciliation, la situation ne s’est pas améliorée et commençait même à se dégrader. Les situations de conflit s’accentuaient », a communiqué la direction montoise. « La décision a été prise dans l’intérêt du groupe afin de retrouver un peu de sérénité, et suivant le règlement d’ordre intérieur du club qui doit être respecté par tous. »

Manu Ferrera à la direction sportive

À travers les tempêtes, les Dragons sont restés solidaires. Pour suppléer Dante Brogno, les dirigeants ont jeté leur dévolu sur Luigi Nasca. Bien connu des Montois, il a quitté son poste d’entraîneur à Tournai pour retrouver le Tondreau qu’il connaît si bien pour y avoir coaché par le passé. « Quand Mons appelle, c’est difficile de résister », a expliqué le néo-Dragon à Télé MB. Ne disposant pas du diplôme UEFA A nécessaire pour diriger une équipe de Pro League, il est convenu que Nasca termine la saison en tant que T1 avant d’occuper d’autres fonctions au sein du club.

Dans l’optique de professionnaliser leur structure, les instances ont également confié la gestion sportive à une figure bien connue du football belge. En octobre dernier, Manu Ferrera a été intronisé comme directeur sportif. « Il va faire grandir le RAEC Mons au niveau de sa structure et nous espérons qu’avec son arrivée, nous serons un peu plus armés pour tenter de rejoindre le monde du football professionnel », estime le président Bernard Courcelles.

Objectif Challenger Pro League

De son côté, Manu Ferrera est conscient de l’ambition : « Monter en Challenger Pro League est un projet réaliste », a-t-il signalé dans les colonnes La Dernière Heure/Les Sports. « On ne projette pas très loin, pas aussi loin que la Jupiler Pro League par exemple. Il faut faire étape par étape. Ce sont les circonstances qui décideront le temps que ça prendra. Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte et moi, mon plan est de gagner le prochain match. »

Et pour gagner des matchs, le RAEC Mons peut compter sur un collectif solide, doté d’individualités talentueuses, dont plusieurs ont connu le haut niveau, en Challenger Pro League comme en Jupiler Pro League. À l’instar de ses coéquipiers Leslie Bamona, Dylan De Belder, Teddy Chevalier, Kenneth Houdret ou encore Lucas Walbrecq, Loris Brogno est appelé à alimenter le marquoir et permettre à l’Albert d’atteindre la CPL.

Un nouvel antre pour les Dragons

Pour lustrer son image et dorloter son public, le RAEC Mons peut compter sur le soutien de la Ville, qui a récemment présenté le projet d’un nouveau quartier articulé autour du stade Tondreau. Plus de vingt ans après sa première extension, l’antre montois va s’offrir une modernisation pour atteindre une capacité de 10 000 places après travaux. Histoire de retrouver le haut niveau par la grande porte et permettre aux Dragons de souffler le feu.